Plus de trois semaines déjà que nous sommes en Turquie, seuls huit petits jours de vélo. J’avais évoqué les cinq premiers jours, assez durs et nous dévoilant une Turquie peu propice aux deux roues. Depuis, nous nous sommes plutôt posés.


Une semaine paisible à Ozdere : plage, durums, randos, repas festifs et conviviaux, le bonheur de se retrouver tout simplement. Le tout sur agrémenté d’une bonne dose de liberté pour les enfants, qui peuvent aller et venir avec leur cousine Elsa sans contrainte d’horaire, de trajet, d’école.


Bref une petite pause bien agréable. Marius, Gaston et Matthieu passeront même une journée en mer, sur le bateau de Philippe, un ami à mes parents. Merci encore à Philippe pour cet accueil, merci à Murat aussi pour sa présence et ses bons tuyaux.


En repartant vers Izmir, mes craintes s’apaisent, les routes plus petites et moins fréquentées existent bel et bien en Turquie. Il reste le relief mais l’ersatz d’eurovélo que nous suivons nous mène malgré tout par des routes pas trop escarpées. Nous aurons même l’immense honneur de rouler sur une piste cyclable sur une vingtaine de kilomètres pour l’arrivée à Izmir. Quelle bonne surprise !


La veille, nous étions accueillis par Devrim et sa famille, en tant que warmshowers. Quel délice de partager cette soirée avec eux, repas turc traditionnel et musique « live » au rendez-vous, au grand bonheur de Matthieu qui retrouve la joie du clavier (même sur un synthé un peu bof bof...) après trois mois d’ukulélé.


Nous arpentons ensuite Izmir une petite journée avant d’embarquer (vélos dans le bus !) vers la Cappadoce, région enchanteresse, les photos parlent d’elles-mêmes. Paysages lunaires, les fameuses cheminées de fée, les villes souterraines, les peintures, monastères et églises rupestres, une longue histoire de conquêtes, de zones d’influence, de religions… Des paysages où la présence de l’homme semble se fondre dans les éléments naturels.


Nous nous enracinons et ne nous lassons pas de toutes ces découvertes, les yeux aux aguets, le souffle coupé. Rendez-vous immanquable de Turquie, nous y retrouvons mes parents, petit bonus en prime, et rencontrons une sympathique famille de Français, 3 enfants, à peu près du même âge, en route depuis septembre pour leur part (en camping car). Les enfants ont de quoi échanger sur leur parenthèse nomade. Ca colle parfaitement entre petits et grands.


Il va pourtant falloir décoller, le vélo nous appelle !! Vivement demain, cap vers Istanbul, au travers d’une Turquie plus rurale et sans repère dans nos guides touristiques. Une nouvelle page a priori.


Céline