Premières étapes à vélo à travers une Italie méconnue et nouvelle pour nous. Des villes balnéaires un peu fantômes. Sans doute sont-elles prises d’assaut en été ? Ce qui frappe de prime abord est la négligence écologique des bords de route. De vraies poubelles à ciel ouvert. Les dépôts clandestins semblent être monnaie courante. Dommage... Il y a aussi un petit look africain sur ces côtes pré-napolitaines. On rencontre d’ailleurs pas mal d’Africains le long des routes, à pied ou à vélo… Chercheurs d’emplois, demandeurs d’asile, immigrés chercheurs d’un Eden européen illusoire, destins mirages, regards déçus… Et pourtant toujours le sourire en nous apercevant !


Notre convoi suscite la plupart du temps la joie, les ciao et les klaxons des curieux. Surtout grâce aux bambini. Deux belles rencontres déjà à notre actif. Une courte. Sergio, un Italien qui promeut le vélo et qui nous offre un cappuccino à Terracina pour échanger nos impressions. Une longue. Loïc, un Breton, et sa chienne Yeppa, qui arpentent à vélo depuis 6 mois l’Europe. Loïc a 28 ans et sa sympathie nous touche directement. Yeppa joue avec les enfants. Nous faisons la route ensemble jusqu’à Ischitella Lido où nous les invitons à loger dans notre petit chez nous d'un soir après de bonnes bières sur le littoral. Un petit jeu en famille (le Rizla game !) avant de rejoindre les bras de Morphée. Loïc aura peiné à trouver sa « vache qui rit ». Ca a sûrement dû lui changer de ses nuits en contemplation solitaire... Voici son blog : https://www.polarsteps.com/pattesenrouelibre.  


L’arrivée à Naples est fascinante. Y a même – et c’est un exploit dans ce pays ! – une piste cyclable sur une partie du trajet. La conduite des Italiens n’est finalement pas si terrible que ça. Peut-être est-ce parce que je suis moi-même un cow-boy du volant ? Qui sait… Naples est une ville bouillonnante aux ruelles tortueuses, linge qui sèche, Vespas folles et Vésuve en fond d’écran. C’était la ville préférée de Jack Norton. Je sens qu’on va aimer…


Matthieu